Isla Fortuna
Installation "Isla Fortuna" présentée
lors de la 5ème édition du Don Papa Art Program en novembre 2023 à Paris.
Installation "Isla Fortuna" presented during the 5th edition of the Don Papa Art Program in November 2023 in Paris.
Don Papa Art Program
photo Ophélie Maurus
Installation: jarre en argile naturelle co-dessinée avec le designer Lionel Dinis Salazar et façonnée par la céramiste Aliénor Martineau, dessin réalisé aux rotring, 50 × 65 cm, et une reproduction sur tissu du dessin original avec ajout de couleurs digitales sur un tissu coton mesurant 1m50 x 2m.
1991, au large des Philippines, l’archéologue sous-marin Franck Goddio découvre l’épave du navire espagnol Le San Diego. Celui-ci s’était échoué au large de l’Isla Fortuna dans la baie de Manille. Le récit de ce naufrage fut un point de départ pour concevoir l’installation. J’ai cherché ici ma propre interprétation imaginaire des faits, reconstitution d’une quête archéologique, sorte de chasse au trésor visuelle.
Au cœur même de cette représentation, je suis venue cacher la jarre, qu’on peut retrouver grâce à un indice, qui n’est autre que cette plante de vanille. La jarre s’inspire des céramiques asiatiques anciennes utilisées pour le transport d’épices.
Comme si des graines s’en étaient échappées et avait fait éclore cette plante au fil des années. Ce sont ces deux niveaux de lecture, jarre en céramique avec gravure et dessin qui se répondent dans un premier temps.
Enfin, une troisième lecture vient accompagner cette installation, le parfum de vanille, l’odorat étant l’un des sens activant le plus fortement la mémoire émotionnelle. Ce dernier aspect a pour but d’accompagner le spectateur à la fois vers la résolution de l’énigme visuelle, chercher la vanille, mais aussi de rappeler à sa mémoire des émotions lointaines qui lui sont propres.
Mon travail du dessin est similaire à celui d’un refuge irréel, stimulée par des récits flamboyants, mon imaginaire a reconstitué des lieux de fantasme et d'émerveillement où je peux à la fois me reposer et me réfugier.
Dans l’installation Isla Fortuna, deux principes prévalent, celui de prendre ce temps de la contemplation, de la rêverie. Mais aussi la place que l’on accorde à la nature, dans ce désir obsessionnel de la représenter pour la rappeler aux mémoires, de l’inclure davantage dans un paysage de plus en plus urbain, qui s’éloigne du vivant, de ce que nous sommes.
Isla Fortuna est une installation souhaitant renouer avec un émerveillement de la nature, de nos imaginaires et des émotions qui lui sont liées. La quête d’une joie simple parcourant le paysage naturel, reconstituer des récits qui font écho en nous, faire de la préservation du vivant, un but dont nous pourrons être fiers et admiratifs.
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Crédits photo: Ophélie Maurus
Installation: natural clay jar co-designed with the designer Lionel Dinis Salazar and shaped by the ceramist Aliénor Martineau, drawing made at the rotring, 50 65 cm, and a reproduction on fabric of the original drawing with addition of digital colors on a cotton fabric measuring 1m50 x 2m.
1991, off the Philippines, underwater archaeologist Franck Goddio discovers the wreck of the Spanish ship The San Diego. It had run aground off Isla Fortuna in Manila Bay. The story of this shipwreck was a starting point for designing the installation. I sought here my own imaginary interpretation of the facts, reconstitution of an archaeological quest, sort of visual treasure hunt.
At the very heart of this representation, I came to hide the jar, which can be found thanks to a clue, which is none other than this vanilla plant. The jar is inspired by ancient Asian ceramics used for transporting spices.
As if seeds had escaped and hatched this plant over the years. It is these two levels of reading, ceramic jar with engraving and drawing that respond at first.
Finally, a third reading accompanies this installation, the scent of vanilla, smell being one of the senses most strongly activating emotional memory. This last aspect aims to accompany the viewer both towards the resolution of the visual enigma, to look for vanilla, but also to remind his memory of distant emotions that are unique to him.
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My work of drawing is similar to that of an unreal refuge, stimulated by flamboyant stories, my imagination has reconstituted places of fantasy and wonder where I can both rest and take refuge.
In the installation Isla Fortuna, two principles prevail, that of taking this time of contemplation, of daydreaming. But also the place given to nature, in this obsessive desire to represent it to remind memories, to include it more in an increasingly urban landscape, which moves away from the living, from what we are.
Isla Fortuna is an installation wishing to reconnect with a wonder of nature, our imagination and emotions that are related to it. The quest for simple joy through the natural landscape, reconstructing stories that echo in us, making the preservation of life, a goal that we can trust.
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Photo credits: Ophélie Maurus